T'as un problème ? [ PV Anastasia ]

Madison était couchée sur son lit, les yeux fermés, méditant sur sa situtation actuelle... Côté études, tout allait bien. Les amours, ça viendrait, ce n'était pas très important. Ce qu'il lui manquait c'étaient des amis, ou plutôt des alliés dans son cas. Comment pouvait-on vivre sans amis ? C'était une de ses principales questions, bien que pour elle, le fait d'en avoir ou pas était sans importance. Mais ces temps, il lui manquait quelque chose et elle sentait toujours un pincement au coeur quand elle voyait passer une joyeuse bande qui riait ou alors s'embêtait. Elle ne comprenait pas exactement pourquoi ça lui arrivait maintenant mais elle s'en accomodait et cherchait une solution. Elle leva la tête et aperçut Anastasia Eva Arwed et sa bande de ... Madison ne savait pas comment décrire les gens qui entourait Eva. C'étaient peut-être ses amis ou alors des connaissances ... Mais c'était quelque chose d'étrange. Ces personnes avaient peur d'Eva. On ne peut donc pas les appeler amis... Tout à coup un groupe de filles passait près d'Eva et après quelques mètres Madison entendit l'une d'entre elle dire :

- Quelle trainée cette Eva. Je suis sûre qu'elle s'est déjà faite tous les gars de Serpentard.

Madison ne supportait pas qu'on ne dise pas à quelqu'un ce qu'on pense d'elle derrière son dos. Elle aimait la franchise et mettait un point d'honneur à la défendre. C'est pourquoi, sans hésiter une seule seconde, elle répondit :

- Hey toi ! Oui oui, la fille avec le noeud rouge dans les cheveux. T'as un problème ? T'es même pas capable de dire en face à Eva ce que tu penses d'elle ? C'est pitoyable.

Madison eut un mouvement de tête qui exprimait toute sa pitié envers cette pauvresse qui n'avait même pas le courage de dire ce qu'elle pensait tout haut.

Poudlard : +10

Le dortoir de Serpentards. Un nid remplis de toutes sortes de femmes déchaînées et cruelles. La plupart étaient là pour faire jolie, aux yeux d’Anastasia. Elles ne servaient que de décoration. De temps à autres, ces demoiselles offraient une certaine distraction à la brune sulfureuse bien connue de tous et toutes. Sa réputation n’était plus à refaire : elle était encrée dans les murs sombres de Poudlard qui la murmurait avec effroi. Quiconque tentait de l’affronter périssait d’une manière plutôt difficile à digérer. En général, on ne se relevait pas d’un tel affront avec Anastasia Eva Arwed, la fille de la riche aristocrate Rosalie Tarnow-Arwed, et veuve depuis de nombreuses années. Cette mégère donnait parfois la gerbe à la fille de septième année. Cette dernière se trouvait confortablement assis sur un fauteuil avec une sorte de cours féminine qui l’adulait et la craignait à la fois. Tenter de la renverser ? Mauvaise idée. Lui lécher les bottes pour être son amie ? Encore moins. Ce genre de petites pimbêches horripilait la femme qui avait tant de pouvoirs sur ces malheureux pantins que voici. Elles discutaient ensembles, lorsqu’une parole surgit dans les airs.

Une jolie blonde silencieuse d’ordinaire venait d’accuser, à tort ou à raison, Ashley, une fille possédant un nœud rouge, d’avoir insulté une certaine « Eva ». Il s’agissait bien du deuxième prénom d’Anastasia. Rares étaient celles qui osaient l’appeler Anastasia, mais encore plus rares Annya (pour ne pas dire personne). Son regard mort se posa comme une éclaire foudroyant sur le corps de la jeune Ashley qui s’en trouvait tétanisée. Si bien qu’elle se mit à bégayer largement, essayant de trouver une excuse pitoyable pour prétendre que la jeune inconnue se trompait. Mais la Préfète en Chef de dernière année ne s’y trompait pas : elle et cette petite chose ne s’entendaient pas le moins du monde. Avec un fracas certain, elle se redressa de son fauteuil et se dirigea vers la petite de sixième année. Dans un mouvement excessif, elle empoigna la sixième année.

- Tu oses me défier, petite prétentieuse ?! Fit-elle en crachant un venin certains dans le ton employé. Tu vas le regretter amèrement !

Elle la balança alors sur le sol pendant que la pauvre tentait de se défendre tant bien que mal, en la suppliant de ne pas lui lancer un sort ou de la frapper. Elle se tenait le visage comme elle le pouvait, sanglotant déjà comme une enfant. Anastasia s’emporta.

- Et tu prétends être une Serpentard ?! Regardes-toi, chiffe molle ! Tu n’es qu’un insecte et je vais te broyer. C’est tout ce que tu mérites, pauvre idiote.

La seconde se mit à hurler tant bien que mal. Mais Anastasia ne se mit pas à la bombarder de sort. Son visage demeurait impassible. Cependant, on vit un sourire de coin se dessiner sur ses lèvres. Un sourire froid et machiavélique. Cela annonçait la fin d’une vie paisible pour Ashley. Une torture de plus était le silence d’Annya. Qu’allait-elle lui faire subir ? Cela n’allait plaire à personne, forcément. Elle se retourna vivement, dans un tourbillon de méchanceté, défiant toutes les filles du dortoir du regard. La plupart tremblaient comme des feuilles mortes emportées par le vent d’automne. Anastasia paraissait inhumaine, ainsi. Lentement, elle porta son attention sur la nouvelle, celle qui eut entendu les paroles de… très loin. Elle fit un pas en sa direction, ce qui effraya plus d’une fille.

- Tu t’appelles… ? Demanda-t-elle sur un ton qui en disait long.

Est-ce que seulement cette fille savait qu’elle venait de se mettre à dos un groupe « Anti-Anastasia » ? Certainement. Cette droiture, ce cran, fit sourire Anastasia. Cette dernière ne parla pas plus. Un long silence s’ensuivit, laissant tous les regards baissés et Ashley sur le sol, encore entrain de pleurer et, sans doute, de regretter amèrement. Mais la suite allait être bien pire pour elle, elle devait en avoir conscience.

Poudlard : +5

La réponse d'Eva ne tarda pas, et sa réaction ne füt pas douce envers la pauvre fille qui avait eu le cûlot de l'insulter. Madison regardait Eva s'approcher d'Ashley, puis la jeter par terre et l'insulter ouvertement. Toutes les autres filles du dortoir avaient stoppé leurs activités et toutes regardaient avec pitié Ashley, pliée par terre, les mains sur le visage pour éviter les coups d'Eva. Puis au moment où tout le monde crût qu'elle allait l'achever sur place, Eva s'arrêta et fixa Madison. Celle-ci eut un sursaut.

*Oh merde. J'aurais dû m'occuper de mes affaires* pensa-t-elle.

Mais bon, ce qui était fait était fait. Madison réfléchit à ce qui pouvait se passer. Elle n'avait rien à se reprocher... Elle n'avait rien dit de mal lui semblait-il. Non non, rien... Ah si, elle l'avait appelé Eva. Personne ne l'appelait comme ça dans l'école sauf ses sbires qui la suivaient à la trace. C'était peut être à cause de ça que maintenant Anastasia la regardait étrangement et s'approchait d'elle pour lui demander son prénom.

- Madison lui répondit-elle en la fixant bien dans les yeux. Elle savait ce qu'elle risquait mais elle n'avait jamais baissé les yeux devant une personne et ce n'était pas maintenant que ça allait commencer.

L

a peur. Elle est capable d’apparaître en peu de temps chez une personne, qui qu’elle soit. C’est une réaction qui est enchaînée par divers facteurs externes à nous-mêmes, voir internes pour certains. Ce sentiment, beaucoup le ressentaient à la vue de leur agresseur. C’est vrai qu’il faut une notoriété et du pouvoir pour être capable d’infliger la frousse à quelqu’un d’autre. Anastasia faisait partie de celles qui osaient, qui avaient un cran incroyable et une délicatesse impensée. Aussi coupante que du verre, elle pouvait briser n’importe qui par un seul regard. Il était si sombre, si tranchant, si… impénétrable. Aucune lueur d’émotions ne pouvait se lire dans ses yeux changeant. Parfois verts, parfois bleus, parfois gris. Madison en eu le frais et fit un léger sursaut à son approche. Bien qu’elle ne connaissait pas encore l’identité de la jeune blonde de Serpentard. La verte et argent, préfète en chef d’ailleurs, la fixait froidement. Pourtant, son attention se reporta sur Ashley qui pleurait.

- La ferme !

Lança-t-elle sur un ton déplaisant.

Arrête de chialer et fous le camp ! Hors de ma vue, vermine !

Relança-t-elle avec une incroyable froideur qui fit frissonner les filles de la salle.

Quelques garçons regardaient la scène, mais personne n’osait bouger. Surtout pas un homme. C’était bien trop risqué de subir les foudres de la Verte et Argent. La chiffe molle se ramassa, en larmes, et se mit à courir très vite. Une fille ou deux se levèrent pour la rejoindre et tenter de consoler la blonde culottée. Non pas celle qui venait d’attirer l’attention d’Annya. La brune se retourna en direction de la fille qui la fixait droit dans les yeux en articulant son prénom. Le visage glacé de la Préfète en Chef de Serpentard se posa sur cette dernière avec une lueur dans le regard partagée entre plusieurs émotions, pas forcément toutes très agréables.

- Madison…

reprit Anastasia sur un ton long et évasif. Presque trop lointain pour être vrai.

Malgré cela, on sentait que la brune tentait de se souvenir de cette identité. Elle ne l’avait pas entendu jusqu’à présent. Soudain, sans la moindre explication, son regard devint alors aussi sombre que l’obscurité infernale de la nuit éternelle. Quelque chose d’effrayant. Puis, plus rien. Tout se finit sans un bruit. Les intéressés autours se retrouvèrent bien vite à quitter la salle. Il demeurait peu de monde pour assister au massacre.

- J’en ai broyé pour moins que ça.

Fit-elle remarquer par le fait que Madison osait la fixer dans les yeux.

Son regard semblait pourtant apaisé. Anastasia semblait légèrement moins froide, sans pour autant être amicale. Ses yeux se portèrent sur certains qui décidèrent de s’éloigner un peu. C’était préférable. Ces temps, elle démontrait une agressivité hors du commun. D’habitude, elle était silencieuse et osait tout par derrière, en massacrant les autres par des tortures plus douloureuses que n’importe quel membre brisé en mille. L’envie semblait s’évaporer avec le temps. La jeune femme demeurait perturbée malgré son impassibilité. Faisant preuve d’un revers étrange, elle reprit la parole.

- Mais cela me plait. Tu iras loin. Cependant… tu vas t’attirer une foule d’ennemis. Sois-en sûre.

Un sourire de coin se balança sur le péché de ses lèvres pâles. Anastasia avait une peau très blanche, ce qui contrastait avec les cheveux bruns et son vêtement foncé. Néanmoins, elle avait un charme fou. Trop attirante. Sans le savoir, elle était à demi-Vélane. Oui, ces créatures dont la beauté dépasse tout entendement. Sa mère en était une ; ceci expliquant cela. Mais il était encore trop tôt pour le savoir. Elle l’ignorait. En ayant terminé sa phrase, elle fit volte-face et tourna le dos à la jeune blonde pour aller s’asseoir sur le canapé. Son visage redevint froid et distant.

Madison n'aurait su dire que ce ressentait Anastasia. Son regard était inexpressif, autant que pouvait l'être une statue. D'ailleurs c'était à ça que ressemblait Anastasia Eva Arwed, à une magnifique statue. Mais Madison se garderait bien de lui dire. D'ailleurs elle était en train de fixer Ana quand celle-ci se détourna et regarda Ashley. Celle-ci était toujours en train de chouiner par terre. Elle dégagea vite fait lorsqu'Anastasia lui ordonna de foutre le camp, suivi par les quelques filles qui se disaient ses amies. Puis Anastasia en revint à Madison. Elle prononça lentement son prénom, comme pour le graver dans sa mémoire. Madison ne savait pas si c'était pour une bonne ou une mauvaise raison. Soit elle allait la détruire, soit elle allait tout passer outre ou alors, et cas exceptionnel, elle la prendrait sous son aile. Puis elle lui fit une allusion au fait que Madison n'avait pas baissé les yeux en la regardant. Mais elle avait un air un peu plus apaisé qu'auparavant. Madison savait très bien qu'elle aurait dû baisser les yeux mais c'était contraire à sa manière de penser et à sa façon d'agir. C'était pour ça qu'elle avait préféré subir les foudres plutôt que d'oublier ce comment elle était.
Puis au grand étonnement de Madison, Anastasia lui adressa un sourire tout en lui disant que son comportement lui plaisait mais la mettant en garde. *Elle avait raison* pensa Madison, *maintenant qu'elle avait pris la "défense" d'Anastasia, les gens n'allaient plus du tout l'apprécier, ou alors au contraire, ils tenteraient d'entre dans ses bonnes grâces, histoire de ne pas subir les foudres d'Anastasia*. M'enfin, l'avenir lui dirait et pour le moment elle était bien trop sous l'émotion pour pouvoir en dire plus.

Anastasia prit place sur l’un des fauteuils, qui fut gentiment laissé pour elle par ses Serpentards peureux. Son visage froid et distant repris le plein fouet de son être. Ses yeux se durcirent d’une manière telle qu’ils ressemblèrent aussitôt à de la glace. Un froid hivernal s’installait dans la pièce, alors que certains descendaient enfin du dortoir, n’ayant pas assisté à la scène. La jeune femme de Suède ne prit pas la peine de les regarder. Elle s’en moquait littéralement. Un jeune homme fort séduisant alors lui fit un petit sourire de coin et la salua à haute voix.

- Bonjour Anastasia.

La jeune femme leva alors les yeux. Il s’agissait d’Andy, un jeune homme de septième année. Il ne manquait pas de manière. La preuve en fut faite qu’il prit la main de la jeune fille éduquée dans l’aristocratie, et l’embrassa lentement.

- Bonjour Andy.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la douce Annya. Enfin « douce » ne fut qu’une apparence dans cette voix cristalline et pourtant effrayante par moment. Quelques filles, au loin, rageaient de les savoir si proches. Il se redressa, puis les deux jeunes gens se saluèrent de la tête avant de reprendre leurs activités. Son regard bleu et vert se tourna alors vers Madison, dont la conversation fut interrompue par l’arrivée de certains Serpentards.

- Quelque chose me chiffonne pourtant… fit-elle remarqué.

En y réfléchissant bien, la jeune Verte et Argent se posait quelques questions sur la blondinette. Elle fut fort loin pour prétendre avoir entendu la conversation de cette pimbêche de tout à l’heure. Malgré cela, elle eut pris la défense de la jeune femme des pays froids, sans la moindre gêne, s’attirant les foudres de beaucoup dans la pièce désertée. D’une voix langoureuse, elle reprit alors l’usage des mots.

- Comment as-tu pu entendre ce que ses petites… elle fit une pause pour ne pas être vulgaire… se disaient, alors que tu étais aussi loin ?

Elle croisa alors les jambes dans son fauteuil et la regarda avec insistance, cherchant à savoir si elle allait mentir ou non à sa personne.

[HJ : Désolée, c'est moyen tout ça...]

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