Oiseaux de nuit et parchemin [PV Thélie]

On était au beau milieu de la nuit. Les camarades de dortoir de Lily-Rose-Alix dormaient depuis plusieurs heures, tandis qu'elle même, n'arrivant pas à trouver le sommeil, tournait en rond dans son lit (façon de parler). A 2 heures du matin, n'y tenant plus, elle se glissa hors de son lit en silence, enfila un chandail sur son pyjama en soie bleu nuit et ses chaussons et descendit vers la salle commune.

Le feu brûlait toujours sans l'âtre de la cheminé mais il ne dispensait qu'une faible lueur et n'aurait même pas permis de réchauffer du verre d'eau. Faisant attention à ne pas se salir, Lily-Rose-Alix attrapa une petite buche quelle plaça sur les braises qu'elle raviva avec le tison et quelques morceaux de parchemin griffonné, puis une fois une fois le feu repartit, elle place une plus grosse buche destiné a réchauffer l'atmosphère de la pièce.

Enfin, elle s'assit sur le canapé, serrant un peu plus fort la veste autour d'elle. Elle n'avait pas pu prendre de livre dans la chambre, car pour cela il lui aurait fallu de la lumière ce qui n'aurait pas manqué de réveiller ses camarades. Elle se retrouva donc seule dans une salle vide au milieu de la nuit ne sachant que faire de ses 10 doigts.

Grelottant, elle entrepris de faire le tour de la salle, trouva une tour d'échec blanche en 1 seul morceau sous l'une des tables, un livre de cours de 1ère année de potion tombé par terre qu'elle ramassa et posa délicatement sur la table et enfin le nécessaire à correspondance d'une élève.

Elle apporta le set de correspondance près de la cheminé et s'installa sur la table basse, posant un gros coussin sur le tapis pour se protéger du froid et s'installer confortablement.

Il n'y avait pas de nom inscrit, ni de correspondance, Lily-Rose-Alix sortie donc une jolie feuille rose pale avec des liserais dorées, trempa la plume dans l'encre violette et commença à écrire à sa mère. Elle n'était pas spécialement proche de sa mère, mais celle-ci aimait avoir des nouvelles de sa progéniture, comme toute les mères.

Le petit rossignol s'appliqua donc à raconter à sa mère sa vie à Poudlard. Les cours, les gens, les professeurs,... Elle noirci (parce que violetta ça ne se dit pas XD) la page de sa fine écriture violette. Cela lui pris un peu plus d'une heure et vers 3 heure du matin passé, elle glissa la lettre dans une enveloppe sur laquelle elle écrivit : Mme Blacksnow.

Malgré le couvre feu, elle décida d'aller jusqu'à la volière pour envoyer sa missive. C'est donc en pyjama, chaussons et avec une veste en laine beige descendant jusqu'au genoux qu'elle traversa la moitié du château, sa lettre serré contre sa poitrine, ombre furtive dans les couloirs faiblement éclairé. Enfin elle arriva à la porte qui permettait de monter à la volière. Elle se prépara mentalement avant de l'ouvrir la porte, car celle ci donnait sur l'extérieur et il faisait bien froid en cette fin d'octobre.

Enfin, elle se décida et se glissa dans la froide nuit d'automne, montant les escaliers, elle se trouva enfin dans le repère des hiboux et chouettes en tout genre. Elle laissa à ses yeux le temps de s'habituer à la pénombre et chercha des yeux le hiboux que ses parents lui avait offert. C'est sa mère qui avait tenue à ce qu'elle ait son propre hiboux afin de pouvoir communiquer facilement avec elle.

Quand elle l'eut trouvé, il fallu le réveiller, ce que l'oiseau n'apprécia que très moyennement. D'autant plus qu'elle n'avait même pas un biscuit à lui offrir. L'animal en profita donc pour lui mordiller le doigt en guise de protestation.
"Aie, mais c'est fini oui. C'est moi qui dirige, fait ce qu'on te dit!!" *Imbécile d'oiseau* Tout en parlant elle lui donna une petite tape sur le bec afin qu'il la lâche, ce qu'il fit de mauvaise grâce. Enfin, il consentit à lui donner sa patte pour qu'elle puisse y accrocher la missive.

Soudain, elle entendit un bruit et cela la rendit nerveuse, outre que le fait qu'elle ne devrait pas être là. Personne ne se promenait dans Poudlard, pas même les professeurs, à 3h30 du matin, car comme les élèves et l'ensemble des êtres vivant, ils devaient dormir à un moment ou à un autre. Et la nuit était le moment le plus propice pour cela.

"Qui,... Qui est là?" dit-elle en essayant d'empêcher sa voix de trembler.

Poudlard : + 10

"Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ! Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin"

Sa baguette ? Où était sa foutue baguette ? Thélie tâtonna un petit peu sur sa table de nuit avant que ses doigts ne rencontrent ce qu'elle cherchait. Avouons que l'obscurité n'était pas la meilleure alliée dans ces cas-là. Mais celle-ci fut vite contrée avec un alumno qui vit la jeune femme papillonner des paupières le temps de s'habituer au halo lumineux. Des paupières qui couvraient de petits yeux de fatigue, la fonction de jeune mère n'étant pas de tout repos.

La circonstance de son réveil en était la preuve... Pardon ? Ah oui, j'ai oublié de préciser qu'il se passait en pleine nuit, vers une heure du matin. Parce que oui, un réveil à sept heures du matin n'avait rien d'extraordinaire, je vous l'accorde. Donc, son fils la réveillait une énième fois pour manger. Elle n'aurait jamais cru qu'un bébé était à ce point un ventre sur pattes ! Une fois dans la pièce "bébé" (c'est là que toutes ses affaires se trouvaient), elle prépara le biberon puis retourna dans la chambre, déposa le lait sur la table de nuit et prit Lilian dans ses bras.

"Chuuuuuu, tu vas manger, tu vas manger, dit-elle d'une voix douce."

Ce faisant, elle s'installa sur son lit défait puis l'affamé put enfin remplir son estomac. Tirant goulûment sur la tétine, il dardait sa maman de ses yeux d'un bleu insondable tout en gigotant de temps à autres des mains. Ces yeux... Si ressemblant à ceux de son père. Thélie ne savait pas décider si c'était une chance ou non. Une chose était sûre : Lilian tenait beaucoup de son père. Restait à savoir s'il se passerait le même phénomène au niveau du caractère. Même là, quel caractère ? N'anticipons pas l'avenir, laissons ça aux médiums ! S'occuper du présent prenait déjà assez de temps comme ça.

Après l'ingurgitation suivait la régurgitation, qui se passait, elle, avec plus de difficulté. Les pleurs du bébé ne suffisaient pas, la jeune mère berçait, baladait, chuchotait sans effet non plus. Ils firent le tour du petit appartement qu'on lui avait accordé de nombreuses fois et encore de nombreuses fois mais le petit ne se calmait pas. Une bonne heure passa avant que la Poufsouffle ne tente la solution du changement de paysage.

Vêtue simplement de son pyjama beige en lin et d'un gilet noir, un Lilian agité dans les bras, Thélie s'engouffra dans les couloirs. Enveloppé dans une couverture de laine, l'enfant ne devait pas craindre de prendre froid. Comme il n'était pas encore mesure de le craindre, disons que c'était sa mère qui craignait pour lui. Ils se promenèrent ainsi tranquillement dans les méandres de Poudlard... Enfin, tranquillement c'est vite dit. Lilian ne semblait pas décidé à se rendormir, contrairement à Thélie. En plus de cela, il n'avait toujours pas fait son "rot de fin de repas" ; elle en parlerait avec l'infirmière à une heure décente pour savoir si c'était normal et obtenir des conseils.

A force d'avancées, de détours, de montées d'escaliers, de tours, de descentes d'escaliers et je vous passe plus de détails, ils arrivèrent près de la tour qui contenait la volière. C'est en passant devant la porte que la jaune et noire pensa à tenter sa chance avec les oiseaux - allant continuer son chemin au départ. Après deux heures de vagabondages, elle était prête à tout essayer, même si elle ne voyait pas pourquoi ça réussirait. Il était au moins 3h30 du matin, elle était épuisée et excédée, ne lui demandez pas de réfléchir !

Elle poussa donc la porte de la volière, tout en murmurant :
"On va aller voir des hiboux. Peut-être que les voir endormis t'inspirera, qui sait ?"

C'est étrange comme les coïncidences se font bien : comme en réponse à la question, Lilian arrêta un instant de pleurer pour émettre un son presque interrogatif. Bien sûr, cela ne dura pas. Hé, ça aurait été trop beau.

La tête du bébé de deux mois contre une épaule, Thélie montaient les marches quand une question l'interpella. Surprise. C'était pas comme s'il était rare d'envoyer une lettre au beau milieu de la nuit mais... quand même. Zut, elle devait déjà se coltiner les gens la journée mais si en plus elle en croisait la nuit, où allait-on ?! La Poufsouffle aurait bien fait demi-tour mais on avait posé une question, il serait plus que malpoli de la laisser vibrer dans l'air. D'autant plus que la jeune femme se trouvait en haut des escaliers, la discrétion aurait été difficile.

Entrant dans la volière-même, Thélie répondit en se voulant rassurante.
"Excusez-moi, je ne voulais pas vous effrayer."

Baissant légèrement sa tête vers celle de son fils, elle murmura une nouvelle fois un "chuuuuuuu" tout en le berçant. Faire paniquer les rapaces aurait sûrement des effets assez désagréables...

Sans crier gare, Lilian profita de cet instant de gêne pour régurgiter sur sa maman ravie. Celle-ci le remit communément dans ses bras (c'est-à-dire la tête dans le creu d'un coude et allongé) avant de récupérer le bavoir pour essuyer la bouche du bébé et son gilet. De un, c'était rassurant, de deux, ça permettait au jeune trublion de s'endormir, alors râler n'était pas prévu. Celui-ci bâillait déjà bien grand, il ne tarderait pas à plonger dans les bras de Morphée ce chanceux.

Un battement d'ailes lui rappela qu'elle n'était pas seule et Thélie releva la tête. Déjà à l'origine, elle n'était pas une grande bavarde ni une fille très sociable mais ça ne s'était pas arrangé depuis la mort de Grégory. Il est des choses qu'on préfère préserver et d'autres qu'on ne veut pas revivre...

"Deux heures que j'essaye de l'endormir. Vous êtes dans la même pièce depuis trente secondes et il est déjà à moitié endormi... Auriez-vous un pouvoir caché, mademoiselle ?" dit-elle où le soulagement était perceptible, plaçant un fin sourire sur ses lèvres.

Poudlard : + 5

Quel soulagement. Elle crut que ses jambes allait la lâcher tellement elle s'était fait peur elle même. En une fraction de seconde, elle avait imaginé un ensemble de scénarios, tous plus horrible les uns que les autres. En lieu et place de tout ce qu'elle avait put concevoir ce tenait la jeune maman de l'école, qui était, comme Lily-Rose-Alix une jaune et noire, avec bébé.

"Même si vous ne vouliez pas m'effrayer et bien, vous avez réussi!!"Annonça -t-elle en souriant tristement d'avoir pensé autant d'horreur en si peu de temps.

Ce fût le moment choisi par bébé pour régurgiter son biberon, de préférence sur maman. Lily-Rose-Alix ne saurait dire s'il s'agissait de la totalité ou seulement d'une partie du biberon, et elle ne souhaitait pas le savoir. Ne sachant comment réagir (si elle riait sa camarade risquait de se vexer, car d'après ce qu'elle avait put entendre la jeune veuve n'était pas des plus facile à aborder), notre petit rossignol se contenta de rester bêtement à sa place, telle une statue, l'oiseau sur le poing. Sauf qu'on à jamais vu une statue en pyjama dans une volière au milieu de la nuit.

Au moins, Lily-Rose-Alix n'était pas la seule en tenue de nuit dans la volière. Le bébé et sa maman l'étaient aussi. Et le reste de Poudlard également, excepté pour ceux qui dorment nu, mais nous n'en connaissons pas. Ou pas encore. Bref, nous nous égarons.

Il faut croire qu'un biberon vomi sur maman est un remède à l'insomnie, puisque bébé s'endormit presque immédiatement, à la plus grande stupeur de Lily-Rose-Alix et visiblement de maman, qui lui demanda si elle avait un pouvoir caché.

"Croyez bien que si j'avais un pouvoir, je l'aurais déjà utilisé sur moi. Je n'ai pas fermé l'œil une seule minute cette nuit."

Ce fut le moment que choisi le hibou pour se rappeler au bon souvenir de LRA. Mécontent d'avoir été réveillé en pleine nuit, il se trouvait perché sur son point à attendre il ne savait quoi. Il lui donna un coup de bec sur l'avant bras et lui lacéra le poing de ses griffes pour se dégager. Ne s'attendant pas à une attaque de l'animal elle laissa s'échapper un petit cri et lâcha, ou plutôt balança l'animal.

"Stupide oiseau! Tu as intérêt à amener ce courrier à destination!!" Le ton était dur et la menace clair. L'oiseau s'envola par l'une des fenêtres de la volière, laissant derrière lui sa maîtresse en colère.

"Désolé d'avoir crié, j'espère ne pas l'avoir réveillé" Murmura t-elle bien que l'enfant semble toujours endormi paisiblement dans les bras de sa maman. Sa main la lançait et elle sentait un liquide chaud se répandre dans sa main.

Inspirant une grande bouffé d'air frais, elle leva la main à hauteur de son visage pour constater les dégâts. Le coup de bec sur la bras n'était pas profond et cela ne laissait qu'une petite marque mais qui ferait probablement un bleu. Sa main en revanche était plus abimé. Les griffes avaient laissé deux traces bien sanglantes et quelques égratignures.

Forcément, dans une volière, au milieu de la nuit, en pyjama et sans baguettes magiques. Elle ne pouvait décemment pas réveillé l'infirmière au milieu de la nuit pour ça. Surtout qu'elle ne devrait pas se trouver là. Ne voulant pas tâcher ses vêtements, elle appuya au bord des plaies pour en faire sortir le plus de sang possible et le faire tomber sur le sol.

Plic, ploc,...

Tandis que la jeune fille lui répondait, Thélie l'observa. Jeune, elle ne devait pas avoir plus de quinze ans, ses traits ronds encore plus ou moins présents. Bon, ça ne faisait que deux ans de différence mais c'était deux ans où les changements physiques sévissaient encore. Et puis, la jeune mère se sentait vieille. Pas vieille comme une grand-mère, avec les courbatures, les rumathismes et tout le tintouin, vieille comme quelqu'un qui a vécu de nombreux évènements. Vieille dans sa tête en gros, surtout qu'il y avait sûrement des gens pour penser qu'elle était vieux jeu. Enfin bref, retournons à la jeune demoiselle ! Les cernes sous ses yeux prouvaient ses dires sur son insomnie mais, d'après l'impression que Thélie avait, du maquillage les cacherait subtilement. Oui, son maintien, son visage bien composé, son souci discret de sa tenue apprenait semblant de rien que l'apparence était une préoccupation de tous les instants.

Pourtant, la demoiselle se trouvait dans la volière et en pyjama. Vous croyez qu'elle pouvait être en train comploter quelque chose ? La volière serait un endroit étonnant et peut-être inadapté. Et vu la scène, ce serait alors des informations qu'elle enverrait... mais Thélie n'allait pas accuser quelqu'un et lui déchirer la lettre des mains sous la simple préntention de vérifier. Avouons que ce serait culotté.

Comment croire que la jeune fille en train de se défendre contre son propre hibou faisait partie du groupe de meurtriers qui semait l'horreur depuis plusieurs mois ? Cela semblait improbable.

Thélie cherchait sa baguette (avec un bébé dans les bras, c'est pas si évident que ça) mais, quand la victime de la mauvaise humeur du rapace lâcha un cri aigu, elle stoppa sa recherche pour couvrir la tête de Lilian. Qu'il ne se réveille pas, s'il-vous-plaît ! Elle le serra contre elle, la couverture l'emmitouflant bien, et, heureusement, cela eut l'air de fonctionner. Merci !

C'est rassurée qu'elle répondit à voix basse à la jeune femme, tout en relevant les yeux vers elle.

Il dort toujours... Oh, ne faites pas ça, il faut stopper le flux plutôt, dit-elle quand elle vit son vis-à-vis appuyer sur ses plaies.

Le hibou avait fait des dégâts : sa main montrait au moins deux profondes entailles, d'où coulait vivement le sang, plus d'innombrables égratignures. En gros, la jeune fille ne se servirait pas de sa main sans grimacer jusqu'à ce qu'elle puisse aller se soigner à l'infirmerie. Eh oui, il serait fort malavisé d'aller la réveiller à cette heure...

Je peux m'occuper de votre main en attendant le matin si vous le voulez. Il faudrait juste que... Thélie hésita un instant avant de reprendre Il faudrait juste se rendre dans la salle sur demande pour qu'elle puisse nous fournir le nécessaire.

La Poufsouffle attendit un acquiescement ou un refus de sa camarade de maison (même si elle ne le savait pas, ne connaissant pas spécialement les gens). Après tout, elle pourrait très bien décliner l'aide, ce serait légitime avec les drames qui avaient lieu à Poudlard sans qu'on sache qui en était à l'origine. La méfiance ne pouvait que sauver. C'est d'ailleurs pour cette raison que Thélie hésita au moment de sa proposition. Enfin, entre autres. Elle pensa d'abord qu'il y avait ce qu'il fallait dans ses appartements mais ça n'aurait pas été très prudent d'y inviter une inconnue pour les raisons citées. Cependant, il y avait une autre raison : que quelqu'un pénètre le seul endroit où elle était tranquille la rebutait. Parce que c'était le lieu qui exposait en quelque sorte son coeur ; le lieu où Lilian allait vivre sa première année, où il la voyait à nue (vous avez très bien compris ce que je veux dire, petits pervers !), où elle lui parlait de son père, où elle pleurait parfois... Vraiment, plus personne n'avait le droit d'accéder à son coeur.

Se reprenant, la septième année dit :
Qu'en pensez-vous ? Il vaudrait mieux faire quelque chose en tout cas pour ne pas risquer d'infection ni que vous perdiez trop de sang.

Alors qu'elle appuyait fermement sur les bords de la plaies, elle entendit sa camarade de maison de ne surtout pas faire ça. Ne pensez pas que Lily-Rose-Alix le faisait par plaisir, elle avait déjà assez de souffrance mentale distillé par son père pour s'éviter les désagrément physiques :
"[coloe=salmon]C'est pour évacuer les éléments infectieux que pourrait me transmettre cet oiseau de malheur que je fais ça."

Une fois qu'elle estima que c'était du sang 'propre' qui s'échappait de la plaie et alors qu'une flaque des quelques centimètres s'étendait à pieds, elle chercha à stopper le flux, ce qui n'est pas aussi facile à dire qu'à faire. Elle avait à présent les deux mains poisseuse de sang, encore chaud, et elle commençait déjà à avoir mal aux bras de tenir ses mains si loin du reste de son corps.

Même retourner dans sa chambre n'aurait aucun intérêt car elle risquait de laisser des traces de sang partout et qu'elle devrait réveiller ses camarades de chambre pour se soigner. Genre d'évènement qui est rarement bien perçu lorsqu'on est au milieu de la nuit. Elle n'avait pas de réelle amie dans sa chambre et aucune des filles n'avaient de réelle affinité avec une autre, ce qui faisait qu'il y avait juste une entende cordiale dans leur dortoir.

La seule solution qui lui restait était de se trouver un coin tranquille pour patienter jusqu'au matin et nécessitait au moins de trouver un chiffon propre qui lui permettrait de ne pas salir l'endroit où elle patienterait. Seulement voila trouver un chiffon propre au milieu de la nuit n'est pas aisé quand on ignore où vivent les elfes de maison.

Notre petit rossignol blessé se trouvait donc dans une impasse quand sa camarade lui proposa une solution. Elle lui proposa de la soigner tout en trouvant le nécessaire dans la salle sur demande. Évidemment, elle n'avait pas songé à la salle sur demande. Ce serait trop simple sinon. Et puis réussir à faire un bandage correct avec une seule main est assez difficile, c'est pourquoi, bien que sachant que la jeune maman aurait du rentrer dans ses appartements pour coucher son petit, elle accepta son aide.

"Ô merci, c'est très gentil de m'aider. Je dois dire que je ne savais pas comment me sortir de cette situation et qu'une infection ne me tente pas trop". Tout en parlant, elle lâcha sa main gauche pour savoir si le flux de sang se tarissait, ce qu'il n'avait pas l'air de vouloir faire vu que plusieurs gouttes se formèrent et coulèrent de sa main pour rejoindre la tâche mi-rouge mi-brune au sol.

"Je pense que se dépêcher d'accéder au 7ème étages serait une excellente idée, vu que le sang ne semble pas vouloir coaguler." Elle n'avait pas peur du sang, mais l'odeur commençait à emplir la volière et elle voyait certain oiseaux qui commençait à se réveiller. Quelques battements d'ailes se firent entendre et cela fit remonter un long frisson le long de la colonne vertébrale de la sous-préfète.

Elle aurait dû retourner à sa chambre. Coucher Lilian bien au chaud, le rejoindre dans le pays du sommeil, quitter l'insécurité des couloirs du château. Surtout, éviter le danger en fait parce que si elle n'attendait que de pouvoir prendre sa revanche sur le meurtrier de son époux, elle ne voulait pas risquer la vie de son fils. Comme vous êtes une personne à l'esprit vif et logique, j'en suis sûre, vous comprendrez qu'affronter un psychopathe Lilian dans les bras était le contraire même du concept "l'écarter de tout danger". Seulement voilà, la jeune fille était blessée et, malgré ce qu'on percevait de Thélie, la septième année ne pouvait décemment laisser quelqu'un dans cet état-là. Généralement, elle se fichait de ce qui advenait aux gens mais disons qu'il est assez difficile de rester indifférent lorsqu'on fait face à une personne seule, en pleine nuit. Nyx nous rend plus vulnérable dirait Thélie.

La jeune fille accepta finalement l'aide, s'inquiétant du débit de l'hémoglobine qui poursuivait sa route vers l'air libre. Son aînée acquiesca avant de prendre le chemin de la salle sur demande, accompagnée de la demoiselle. A la porte de la volière, elle prévint sa camarade de maison avant de s'engouffrer à nouveau dans le dédale de l'école.

Mieux que se dépêcher, il vaudrait mieux être prudentes. Nous ne savons pas sur quoi nous pouvons tomber.

Appliquant son propre conseil, Thélie avançait en silence et les sens en alerte. Arrivant à un enbranchement, du bruit leur parvint... des pas et un bruissement de cape qu'on tentait d'étouffer... La Poufsouffle se retourna vers sa camarade en lui faisant signe de se taire à tout prix puis fit les derniers mètres jusqu'au tournant sur la pointe des pieds. Elle vérifia que Lilian dormait bien avant de jeter un oeil dans le couloir où se trouvait quelqu'un de toute évidence. Un autre élève qui ne respectait pas le couvre-feu ou... On ne le saura pas, le couloir était vide. Etait-elle déçue ? Difficile à dire. En tout les cas, une foule de sentiments s'emparait d'elle bien qu'elle le cachait.

Quoiqu'il en soit, Thélie se tourna alors vers la demoiselle qui l'accompagnait et chuchota :
La voie est libre.

[Je stoppe là et te laisse continuer l'avancée jusqu'à la salle sur demande au cas où tu aurais une idée par rapport à ce que j'ai mis]

Elle suivi plus ou moins bêtement sa camarade de maison jusqu'à la porte menant au château. Mais est-il possible de suivre quelqu'un de façon intelligente? Sa compagne fit une remarque des plus pertinente sur la prudence à adopter et Lily-Rose-Alix acquiesça silencieusement au dire de sa camarade, marchant sur la pointe des pieds dans un silence parfait, longeant les murs et se glissant dans les ombres. Ombres parmi les ombres.

Alors qu'elles marchaient en silence dans le couloir, des bruits de pas brisèrent le silence, les échos se répercutant sur les murs de pierre du château. Thélie se plaqua au mur et intima à Lily-Rose-Alix le silence en plaquant son indexe sur ses lèvres. Dos au mur, sa main gauche plaqué contre le mur était douloureuse, mais la fraicheur de la pierre atténua légèrement la douleur. Elle ne pensa même pas aux traces de sang qu'elle laisserait derrière elle sur le mur dans un couloir assez passant. Mais pour le moment, elle se contentait de se rendre immobile comme une statue tandis que sa camarade avançait un peu pour voir si la voie se dégageait. C'est dans ses moments là qu'on souhaite ne pas se trouver au beau milieu de la nuit dans les couloirs en pyjama et sans baguette!

Un murmure perplexe lui indiqua qu'elles pouvaient continuer à avancer. Les bruits de pas s'étaient arrêté d'un coup, et vu les échos se répercutant dans les couloirs, il était impossible que le personne est poursuivi son chemin par les voies normale. Notre jeune sous-préfète fit la conclusion qu'il se trouvait un passage secret dans se couloir. A sa prochaine ronde de nuit, elle ferait plus attention dans ce couloir!! Qui sait, peut être apprendrait-elle quelque chose d'intéressant sur les évènements survenus dans l'école dernièrement. Mais il faudrait qu'elle soit prudente. Peut être pourrait-elle en parler à un professeur. Monsieur Jensen par exemple, le responsable de sa maison en qui la jeune demoiselle avait confiance. Lily-Rose-Alix faisait se laissé à rêvasser à son professeur, mais elle retomba bien vite sur terre. *Allons bon, secoue toi ma fille, c'est pas le moment de penser à lui. Comme si la situation n'était pas déjà assez compliquer*Difficile de rester sur son nuage quand on à une main en charpie et très froid dans un couloir plein de courant d'air.

*La salle sur demande*

Sujet terminé je présume. Je déplace quand j'aurais l'approbation d'au moins l'un des deux protagonistes.

En effet, il continue dans un autre rp^^

» C'est la nuit ...BOUH(Libre)